Quelle belle folie que cette envie de m'enticher pendant deux heures trente d'une cuisson de ces imposants jarrets de boeuf ramenés sans crier gare de la gare de Ciney. En face du parking de la station ferroviaire, le papy effectue les courses de dernières minutes. Il n'a pas résisté une seconde au charme des deux rouelles de boeuf. L'inventaire d'abord : deux beaux jarrets de bœuf,
deux cuillères à soupe de moutarde, du sel, du paprika, du poivre de Cayenne, deux gousses d'ail, de l'huile, un oignon haché, quatre grosses carottes, une feuille de laurier, deux cuillères à soupe de farine, deux marmites de bouillon de bœuf,six décilitres de Côtes du Rhône, du sel et quelques décilitres d'eau.
La procédure gastronomique ensuite : prendre les jarrets faire trois petite entailles sur les cotés et le milieu de la viande couper l'ail en lamelle frotter les jarrets et les laisser sur la viande badigeonner de toute part avec la moutarde saupoudrer de sel, poivre de Cayenne et paprika. Faire chauffer l'huile dans une poêle y déposer les jarrets et les faire revenir des deux cotés retirer de la poêle et les mettre dans une cocotte en fonte, ajouter l'oignon laisser prendre de la couleur et saupoudrer légèrement de farine les deux cotés de la pièce de viande. Déglacer avec trois décilitres de vin rouge, laisser évaporer deux minutes, ajouter l'eau. La viande doit être recouverte, incorporer le bouillon et le laurier, laisser mijoter a feu doux deux heures, à couvert en laissant échapper régulièrement un peu la vapeur. Pendant la cuisson, ajouter le reste du vin et encore de l'eau si cela vous semble nécessaire, une demi-heure avant la fin de la cuisson, ajouter les carottes.
L'instinct : Servir avec l'envie de distribuer de la convivialité. C'est un repas parfait pour un partage de la viande. Même si, ce soir, c'est pour deux que je cuisine. Imaginer aussi que le reste du repas se savoure aussi dans le "réchauffé"… Cette belle envie de refaire le parcours sans la durée, sans la préparation, sans la cuisson. Avec, simplement, quelques degrés nécessaires pour la mise à température du plat. Les plus gourmands savent que le jarret de boeuf a des douceurs quand il est mangé froid ou soutenu par une moutarde noble. J'adore cet après-midi fait de complicités avec la viande et les senteurs d'huile du jardin. Le laurier, planté entre deux rangées de haie molle, est superbement odorant. Il reste du temps avant le repas de ce soir. Je vous dirai quoi, plus tard.
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