mardi 28 juin 2011

Mille-feuilles.

Un mille-feuilles de bolognaise perdue dans le congélateur mais ravie de se chamailler avec la pâte fraîche. Un mélange de deux fromages italiens pour dorer mais la belle mesure du Grana Padano. Tout simple pasticcio. On appelle, je parie que vous l'ignorez, " pasticcio" une œuvre lyrique en usage dans la musique italienne de la période baroque.
La pratique consiste, selon le dictionnaire de la toile, pour le compositeur à assembler, sur un livret unique, des airs provenant d'opéras différents. Les pasticcios étaient un moyen commode de composer une œuvre « nouvelle » de façon rapide, en utilisant de préférence des airs ayant connu un grand succès. Le principe du pasticcio choque de nos jours. Ce n'était pas le cas à l'époque. D'une part, la protection des droits d'auteur n'existait pratiquement pas. Par ailleurs, les opéras étaient démodés aussitôt que représentés. Ils n'étaient généralement pas imprimés. Comme l'enregistrement n'existait pas ni la retransmission, un opéra de l'année écoulée était perdu. On écoute la musique ou on mange ? Les deux, ce soir. A l'italienne.

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