jeudi 9 juin 2011

Stoemp au chou vert.

A faire, ceci : Nettoyer le chou vert, les dernières feuilles de celui utilisé hier. Les couper en lanières, les faire blanchir dans de l'eau salée pendant cinq bonnes minutes. Pendant ce temps, peler les pommes de terre et les détailler en cubes. Les mettre dans une casserole avec le chou égoutté, le laurier, le sel, le poivre et l'ail. La préparation est couverte d'eau froide. Porter à ébullition et laisser cuire pendant une petite demi-heure à feu doux.
Enlever le laurier et l'eau excédentaire qui sera occasionnée par la spécificité et la qualité des pommes de terre utilisées. Ecraser en purée grossière. Assaisonner de paprika et terminer la cuisson à feu doux encore une grosse demi-heure en remuant. J'hésite sur la pertinence de la dernière étape, j'ai envie de laisser la vapeur entrer dans la danse. Je n'assèche pas le mélange. Je sers avec de la moutarde douce et je trempe le stoemp avec le jus de cuisson de la côtelette de porc qui grésille dans la poêle.
J'ai oublié de dire , aux plus jeunes, que le stoemp est un plat populaire, paysan, simple et dont tout le monde raffole généralement dans la capitale et au milieu du pays. Il est composé d'une purée de pommes de terre mélangée avec un ou plusieurs légumes. Il accompagne traditionnellement des boudins poêlés, du lard rôti, des saucisses de campagne, des côtes de porc ou des œufs sur le plat. A vrai dire, le stoemp s'enrichit de tous légumes et s'accommode de toutes viandes. Le stoemp est une institution belge dont la vertu principale est que chaque coup de fourchette est l'occasion d'un coup de gueule, d'une prise de parole, d'un ramdam, d'un baragouin, d'une dispute ou d'une réconciliation. Manger pour tout se dire plutôt que de parler pour ne rien dire.

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