C'est une curieuse journée. Les prévisions météorologiques étaient insolentes voire peu crédibles : Il va faire, aujourd'hui et exceptionnellement, humide et chaud. C'est le cas dès la fin de la matinée. Une moiteur, une lourdeur qui ralentit la vie, le temps, les habitudes. Le papy s'inquiète, au téléphone, de l'air du temps. Je le rassure. A moitié.
Pas de pluie mais de l'eau en suspension partout. Je fais comme si de rien n'était et je pense au repas du soir. Je cours vers l'extrémité du jardin et je cueille quelques pommes que je vais renoncer à éplucher pour les cuire directement dans leur belle peau lumineuse. Un peu de miel pour les caraméliser. Les saucisses aux oignons vont dorer dans l'huile et crépiter avant de s'ouvrir. Les pommes de terre du Champia vont finir en purée, bien mêlée au lait et nourrie d'un assaisonnement vigoureux.Nous mangeons en entendant, au loin (qui ne l'est pas trop), les rires stupides et trop bruyants des touristes flamands qui oublient qu'ils sont, que nous sommes, au milieu du silence et de la nature. Qu'il n'y a rien de mieux, de plus salutaire à faire que de se laisser envahir de paix et de douceur. Je perds mon temps à croire que le respect de l'autre passe par la tendresse en entendant les ruades imbéciles de ces touristes "libérés"… Je grogne, le papy sourit.
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