Le papy est revenu de chez le petit boucher d'Haversin avec un de ces vieux cervelas fumé qui ont fait l'histoire de sa jeunesse et de la mienne aussi par la même occasion.
« Le cervelas : agglomérat de viandes incertaines compressées façon zeppelin. Le cervelas doit être avalé sans intelligence. » Définition superbe trouvée aux hasards heureux du web par Boschman, le sommelier insolent. "Je pense qu’il y aura toujours en Belgique des troquets vaguement enfumés au comptoir brillant où se tiennent et se retiennent à leur verre de pils quelques travailleurs en attente. En attente de leur transport, en attente de l’heure de rentrer, en attente d’une discussion sur le dernier match de foot, en attente d’une dernière partie de billard avant d’y aller. S’il y a la bière, s’il y a le sourire de la patronne, s’il y a le bourdonnement de la TV, il y aussi le cervelas. Découpé en grosses tranches avec une plotch de moutarde au mitan de l’assiette. La peau craque dans la bouche et la moutarde pique. Juste de quoi tromper un peu sa faim. Avant d’y aller... Un cervelas dans une main et dans l’autre un cornet de frites qui brûlent les doigts quand l’haleine est chargée de buée et que le col des pardessus est relevé.Un cervelas chez soi, tout simplement, à l’apéro ou comme ça parce qu’on en a envie. Un cervelas, ça mange pas de pain et ça fait toujours du bien. Hein ?" Rien à ajouter, c'est l'apéro au milieu du jardin.
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