Nous nous étions promis de manger au Vieux Marronnier hier soir, ce restaurant désuet dont la principale qualité est d'offrir, pendant la saison du gibier, une assiette rustique et lourde en légumes et fruits de saison autour d'un filet de biche divinement cuit. Hélas, pas de réservation possible pour la soirée. Les autres adresses ne livrent pas la même sensation que cette table improbable. Nous renonçons ou presque. Et si je le faisais moi-même ce petit bout de gibier. Dix-huit heures, pas vraiment le temps de traîner. Chez le boucher, il faut composer avec la fin de la pièce mais le goût et la finesse seront au rendez-vous. Je me risque, avec la dernière cuillerée du sirop de Liège arraché à sa boite en carton à cuire les deux steak à la wallonne… Je compte sur les derniers légumes qui trainent au fond du bac et c'est parti… Les carottes vont fondre dans le beurre et l'échalote, un peu de fond de gibier, un peu de confit d'oignon, les derniers raisins secs et cette fameuse dernière cuillerée de sirop de Liège, du laurier et du thym. L'alchimie est parfaite, je goûte, ce qui m'est plutôt rare, pour vérifier la consistance et la saveur de la tournure. Les steaks seront saisis deux minutes de chaque côté avant d'accueillir l'onctueuse sauce. Un régal. Inattendu cadeau que cette petite préparation finalement pas si compliquée. Inattendu mais précieux cadeau...
La somme des petits instants, le lien ténu, le regard tendre, l'attention. Les envies de bien manger ou goûter simplement, curieusement. Le devoir d'élever et d'aimer. La vie dans les arbres. Les petits arbres. La vie dans le potager et les parterres. Le relevé tendre et complice de mes petits penchants, de mes habitudes, de mes petites inquiétudes et de mes grandes faims...
dimanche 23 octobre 2011
Steak de biche à la wallonne
Nous nous étions promis de manger au Vieux Marronnier hier soir, ce restaurant désuet dont la principale qualité est d'offrir, pendant la saison du gibier, une assiette rustique et lourde en légumes et fruits de saison autour d'un filet de biche divinement cuit. Hélas, pas de réservation possible pour la soirée. Les autres adresses ne livrent pas la même sensation que cette table improbable. Nous renonçons ou presque. Et si je le faisais moi-même ce petit bout de gibier. Dix-huit heures, pas vraiment le temps de traîner. Chez le boucher, il faut composer avec la fin de la pièce mais le goût et la finesse seront au rendez-vous. Je me risque, avec la dernière cuillerée du sirop de Liège arraché à sa boite en carton à cuire les deux steak à la wallonne… Je compte sur les derniers légumes qui trainent au fond du bac et c'est parti… Les carottes vont fondre dans le beurre et l'échalote, un peu de fond de gibier, un peu de confit d'oignon, les derniers raisins secs et cette fameuse dernière cuillerée de sirop de Liège, du laurier et du thym. L'alchimie est parfaite, je goûte, ce qui m'est plutôt rare, pour vérifier la consistance et la saveur de la tournure. Les steaks seront saisis deux minutes de chaque côté avant d'accueillir l'onctueuse sauce. Un régal. Inattendu cadeau que cette petite préparation finalement pas si compliquée. Inattendu mais précieux cadeau...
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