dimanche 29 janvier 2012

Grenade.


Il neige. Pas vraiment la tempête ou les gros flocons, mais il neige, ce qui, bien sûr, ne réjouit pas le vieux papy qui tourne dans la maison entre l'ordinateur et les baies vitrées pour craindre ce qu'il ne doit pas.
 C'est un brunch rapidement mené avec au menu une tartelette à la béchamel gonflée de petits dés de carottes, de champignons et de petits morceaux de jambon. Mises à chauffer avant d'être mises à dorer. Pour les tranches de rosbif et de pâté forestier, la moutarde. Un nouveau pot de "Bister de Jambes". Incomparable et subtilement forte, une moutarde qui a la couleur et le goût de la moutarde. Les graines de moutarde, dit la toile, contiennent naturellement des molécules de sinigrine et de myrosine. Sous l'effet du broyage et du mélange avec l'eau au cours de la préparation de la moutarde, une réaction chimique, qui est une molécule aromatique, se crée.
Lors du passage de la moutarde dans la bouche, cette molécule aromatique entre en contact avec les cellules sensorielles de la langue, ce qui donne du goût. Lorsque cette molécule volatile atteint le palais et le traverse, elle stimule le nerf trijumeau, ce qui provoque une sensation plus violente, désagréable, ressentie dans la gorge et le nez : on parle de « moutarde qui monte au nez ». La Bister monte au coeur. La production de jambes est reconnaissable entre toutes à son conditionnement particulier. Le pot ne ressemble à aucun autre et Fabienne Bister a raconté cent fois que la forme du pot avait été inspirée à son grand-père par la forme des grenades de l'armée américaine venue libérer la Belgique et clore ainsi la guerre. Le design du pot n'a pas changé d'un pouce depuis plus de soixante ans.

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