L'épais bouquin cache un millier de pages dans deux tomes toilés sous la forme d'un dictionnaire, d'un viatique de conseils. La "Nouvelle Méthode Bilz" est un héritage anodin alors, mais révélateur aujourd'hui de la culture du début du siècle dernier en matière de pratiques médicales.
L'oncle Jules et la tante Simone, des aïeux originaux dans la famille du papy, lui avait abandonné les deux énormes bouquins qui pour l'infirmière que j'étais avait tout de fascinant… Je l'ai retrouvé ces dernières heures, sans le vouloir. Si les recettes ont changé, les ordonnances se sont "médicamentées", le rôle de l'attitude en face de la maladie est resté le même. Une question de confiance en soi et en l'autre, le soignant.
Mais Bilz avait déjà tout compris de ce qu'il fallait faire pour rendre malade ceux qui ne l'était pas et soigner ceux qui pensaient l'être. Déjà du business. Il n'empêche, la publication n'a rien perdu de sa majesté et de son caractère définitif et responsable. Du rôle du phosphore à l'étude de la phrénologie en passant par la manière de s'habiller et l'application des compresses, tout y passe.
A la page 1953 :" Dans les fractures, il faut, en première ligne, éloigner le plus rapidement possible les infiltrations produites par l'insulte des parties molles qui entourent l'endroit lésé." De la poésie en plus des soins.
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