La toile est généreuse en informations. Le mode de préparation du chou viendrait de Chine, d'où il aurait été apporté en Europe par Attila et les Huns qui auraient découvert cette méthode de conservation, lorsqu'ils se sont heurtés à la Grande Muraille, dont les ouvriers et les garnisons étaient nourris, dans ces contrées isolées et arides d'une espèce de chou ainsi fermentée. Après leur échec chinois, les Huns ont porté leurs conquêtes vers l'ouest, passant par la Bavière et l'Autriche avant d'atteindre l'Alsace en quatre-cent cinquante et un. C'est la date probable à laquelle cette préparation du chou est apparue dans ces régionsLa choucroute reste le principal plat de la province du Heilongjiang dans l’extrême Nord-Est de la Chine. Chez nous, les premières références à la cuisson du chou ainsi préparé datent du quinzième siècle, des textes du seizième siècle en attestent la présence à la table des monastères. Au dix-septième siècle, on le trouve sous l'amusant nom de « Kompostkrut » (chou compost), et au siècle suivant il se généralise en Alsace et dans une partie de la Lorraine. La partie semble gagnée pour le chou et son accompagnement se fait plus consistant et varié. Les saucisses, les graisses, les viandes viennent se marier au légume. A partir du dix-neuvième siècle, la viande et le légume sont indissociables. Avec un vin d'Alsace ou une bière blonde, ma préparation a belle allure. La pièce se transforme en brasserie allemande ou en troquet alsacien. C'est la pagaille ailleurs sur les routes enneigées, le papy a bien fait de se pointer en début d'après-midi. Ma chérie m'appelle pour me dire qu'elle est arrivée à bon port.
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