samedi 7 avril 2012

Journées pascales.

Il pleut, par moment. Il pleut avec parfois de petites billes de grêlon. C'est le week-end pascal. Très tôt dans la saison et donc encore froid. Je préviens le papy, qui va s'engager comme chaque année dans la nuit pascale à l'abbaye de Chevetogne, que le météorologue craint du verglas. De moins trois à moins cinq degrés, sur la pluie. Je suis toujours étonnée que mon vieil homme ait besoin de prier. Il y a près de vingt ans qu'il court vers l'abbaye chaque dimanche. Je le sais revenir de là plutôt serein et paisible. Il est rentré hier des prières du Vendredi Saint avec, dans le dos de son imperméable des taches de cire d'une bougie qui fondait, un autre fidèle maladroit. Il a dormi tard. Il est parti au milieu de la journée vers les jardiniers.

Il est revenu avec des rosiers hauts et fiers et quelques pots qui vont se faire beaux sur les grilles de la maison. J'ai fait de mon mieux pour donner du bonheur à ces fleurs. Je souffre toujours de mon nerf sciatique mais l'entretien avec ce généraliste de la place m'a fait le plus grand bien. L'impression d'avoir été écoutée et entendue, l'impression d'avoir expliqué la douleur et les craintes. Je suis apaisée face à cette douleur dont je ne sais rien. Le traitement est à deux vitesses et modulable. J'ai l'impression que ce toubib de l'urgence a bien compris mes craintes. Cet après-midi, je me suis assise sur les chaises d'extérieur et j'ai voulu en finir avec le rempotage des rosiers. Les dresser, les mettre droits, les enfoncer dans le terreau.


Les roses doivent, dans quelques semaines, être rouges et denses. Epaisses et orgueilleuses. Il pleut, par moment. Je viens de reprendre du plaisir à jouer avec les fleurs et les racines, avec la terre et les pots. J'adore. Mes mains sont noires de terre.

Aucun commentaire: