dimanche 2 septembre 2012

Promenade de dix-sept heures tout rond.

Hier, à propos des gambas au pineau… Je n'ai vraiment pas beaucoup de choses à vous dire au moment de desservir la table.… Le repas a des désillusions pénibles. Pas le moindre souffle de saveur… Du banal à goûter, des habitudes sombres.


Rien que des mesures tristes du goût… Je suis oubliée ce soir. Il faut manger ce qui doit l'être. Hélas, je préfère sortir, me promener entre verdure et douceur. Les dernières fleurs tentent de se dresser au dessus des autres. D'autres légumes ne sont pas encore à maturité. Dans le ciel, des petits volatiles trainent du bruit en dessous de leurs ailes. Ce ne sont pas les hirondelles qui commencent à se rassembler mais quelques uèlèmes bruyants qui veulent exister. Ce soir, peut-être si le temps le permet, une lourde côte à l'os sur la braise… Elle a une belle gueule la tranche de bidoche de boeuf d'Haversin… Je lui prépare une couche de tendresse et de rêve… De l'huile et des herbes de Provence, de la saveur et de la graisse. La tranche de viande est épaisse, énorme. Elle va devoir justifier son statut de belle dame. Les dents du papy sont acérées et gourmandes.

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