vendredi 19 octobre 2012

Coiffeur.



Le petit orme d'intérieur est d'une discrétion certaine. Il se contente d'un peu d'eau et d'une lumière indirecte et douce.
la chaleur de la cuisine lui suffit pour ne pas se sentir angoissé ou craintif. J'ai cependant décidé de lui faire une coupe post-estivale. Une petite coupe de structure pour lui donner une belle ramure pour le prochain printemps. Il se laisse dorloter et peigner presque. C'est un doux moment, les petites branches sectionnées tombent sur le sol de la cuisine dans un petit bruit sec. Voila l'arbre débroussaillé. requinqué, très fier soudain. Son grand frère, dehors, est jaune et terne. Mais il vient, cette année encore, de gagner en robustesse et en orgueil. L'autre orme qui s'accroche aux saison de l'extérieur est agrippé à son petit rocher. Il a la même ardeur que l'ancêtre. Parfois, quand je m'occupe des arbres dans la cuisine, je regrette de plus entendre le tic-tac lourd d'une vieille horloge dont il faut remonter chaque jour les poids. Aujourd'hui, pour connaître l'heure qu'il est, il faut regarder son téléphone portable. Il est loin le temps où l'heure était celle de l'ombre du soleil autour d'un bâton.

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