dimanche 14 octobre 2012

Navarin de lapin (3)


La maturité des plats, des préparations. Pourquoi, les lendemains de la veille, les cuissons sont-elles plus goûteuses, plus sensuelles ? Pourquoi, en se figeant dans les chairs, les sauces sont-elles plus riches ? Pourquoi, la nuit passée par une sauce sur le plat lui donne-t-elle une nouvelle vigueur ? Le lapin a trainé dans la casserole, il a manoeuvré avec la sauce tomate et les carottes. Le navarin ne vaut rien sans le second jour. Sans la journée d'après. Les plats mijotés ne valent rien sans le second jour. Je pense aux nombres de fois où le papy est parti au travail avec la viande et les sauces de la veille dans sa petite gamelle avec, à chaque fois, le récompense de la patience. Les saveurs se méritent avec le temps. Hier, c'était le navarin de lapin. Aujourd'hui, le lapin d'envie. Magie.


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