lundi 6 juin 2011

La gamelle...

C'est le lendemain de la veille. Le soir même de la veille. J'aime quand, dans le début de la semaine, j'écoute les oiseaux se chamailler. Les derniers bavards faire de leur mieux, sur le coup de neuf heures, pour donner le change. J'ai l'habitude maintenant de préparer, pour demain et pour plus tard, le repas de mon homme. je déteste appeler mon homme ainsi.
Il n'est pas mon homme en ces circonstances. Il est quelque chose de lointain et de discret. Il est quelque chose que je partage et qui finit par avoir faim. Je jette dans sa gamelle toutes les envies de le faire bien manger. La gamelle, cette large écuelle de bois, de métal ou de plastic, dans laquelle soldats ou matelots mangeaient ensemble, bouscule mes habitudes et mon quotidien. J'ai faim de nous. Je mangeais avec les doigts et les mains ce jour. Lui, mon homme, allait manger demain... Entre travail et heures de travail...

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