La somme des petits instants, le lien ténu, le regard tendre, l'attention. Les envies de bien manger ou goûter simplement, curieusement. Le devoir d'élever et d'aimer. La vie dans les arbres. Les petits arbres. La vie dans le potager et les parterres. Le relevé tendre et complice de mes petits penchants, de mes habitudes, de mes petites inquiétudes et de mes grandes faims...
samedi 4 juin 2011
Sur la laitue.
La guerre vient faire son cinéma dans les rues du village. Cinq à six jours par an, j'ai assez honte d'habiter ici. Il faut lourd et orageux pendant que les chenillettes griffent la petite rue en pente et que les véhicules bruyants, motocyclettes en tête, paradent autour de la place du village. Je me penche sur la laitue, j'avale de temps à autre une cerise ou une fraise. Nous dînerons d'une brochette de tournedos de mignon. De la longe débitée en petites roues renforcées de lard fumé et piquées d'un bois léger pour en faire une offrande à la braise. Ce sera pour la fin de la journée.
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