Allez, faites ceci avec douceur et amour. Demandez à votre boucher de couper le poulet en une dizaine de morceaux. J'ai la chance de pouvoir compter, au bas de la longue descente qui plonge sur Dinant, sur le savoir-faire d'un vieux couple de bouchers. Elle aux pâtés, lui à la découpe et au tranchoir. Ils courent au delà des septante ans, savent encore vanter le poulet fermier, l'américain à l'ancienne ou au pâté du chef qui a de la gueule. Je vous souhaite un Baeken de l'autre génération, près de chez vous.
Pelez l’oignon et l’ail et hachez-les. Faites fondre la moitié du beurre dans une cocotte et faites-y dorer les morceaux de poulet sur toutes leurs faces, avec l’oignon et l’ail. Salez, poivrez et ajoutez le safran et le gingembre. Mélangez et versez 1 dl d’eau. Couvrez et laissez mijoter quarante minutes. Levez le couvercle et humez. Non, reniflez, aspirez.
Ébouillantez les tomates, rafraîchissez-les puis pelez-les et hachez leur pulpe. Faites fondre le reste de beurre et ajoutez muscade et cannelle. Mélangez soixante secondes puis versez les tomates et laissez-les cuire cinq minutes à feu vif.
Laissez bouillonner. Versez le miel et laissez cuire dix minutes. Ajoutez les tomates dans la cocotte et laissez cuire encore une poignée de minutes à feu vif, afin que la sauce épaississe.
Parsemez le poulet de graines de sésame et de coriandre et servez aussitôt.
La sauce est devenue une vraie histoire. Pleine de rêves. Nous mangeons avec étonnement et ravissement. Nous nous habituons désormais à des produits sains et frais, à des recettes nobles et d'ailleurs. C'est ainsi que les choses changent.
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