La purée de pommes de terre est douce, les saucisses de campagne doucement cuites à l'ancienne, dans la patience pour que la viande hachée se tienne dans les gris de la cuisson et non plus dans les roses. Les choux sont sous la dent entre le croquant et le moelleux. Le bouillon pour le cuire et le beurre parsemé d'ail pour le faire dorer. Un peu de crème fraîche. Dans les plats populaires, traînent les souvenirs d'enfance, les petite querelles de table, les disputes d'enfants mais aussi surtout les grandes effronteries. "Je déteste ces choux et je ne les mangerai pas". Revendication de petite fille, bouderie et bras de fer perdu d'avance. "Tu restes à table jusqu'au moment où…" Tout le monde connaît la suite et tout le monde a perdu ce combat là, un soir ou l'autre, autour de la table. C'est de l'avoir perdu qu'est venu notre plaisir de goûter et de respecter ce qui sort, pousse de terre, ce qui tombe et glisse des tiges et des arbres.
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