dimanche 16 octobre 2011

Promenade de quinze heures six.



Promenade de quatorze heures trente-cinq. Marc vient de remonter la rue sans un regard sur les abords qu'il entretient de semaine en semaine, dans le voisinage. J'attends son passage, depuis près d'un mois. Il doit décapiter les pousses sauvages qui prolifèrent sur le haut des haies de charme et d'aubépine. Des haies que je ne sais pas atteindre.
 Il fait une superbe journée estivale coincée entre les coups de fusil de la battue qui se termine en bas et les discrets ronronnements des petits avions dans le ciel clair. Les abutilons finissent la saison avec beaucoup d'orgueil. Je suis persuadée que ce sont les mouches légères qui, échappant à la toile fermement tendue des dizaines d'araignées, emportent les fils légers contre d'autres buissons et tissent ainsi, avec plus de vigueur, le territoire des épeires. Il est dit que ces araignées tissent un nouveau territoire chaque jour et qu'elles piquent comme le moustique gentiment ou comme la guêpe moins pacifiquement.

Les dernières pommes tiennent encore aux dernières branches du malus d'en-haut. La chute finale est proche. Avant, je vais cueillir quelques fruit pour une collègue du papy qui aime les fruits acides. J'arrose encore puisqu'il fait sec partout depuis plusieurs jours. La question de la serre se pose avec beaucoup d'acuité. Certains arbres et certains bonsaïs commencent à atteindre une belle générosité architecturale. L'hiver, qui les oblige à se cacher, commence à perturber mes habitudes.


J'envisage donc la construction d'un abri de verre qui permettrait de ne plus laisser au grenier, trop chaud, les fleurs et plantes qui craignent les basses températures. Une serre, peut-être, pour également ouvrir la saison première avec de jeunes pousses de salades, quelques semis en caisses ou sous châssis. Je reste longtemps devant le genévrier. Le tronc est fin mais les racines apparentes sont denses et vigoureuses. La parure est, elle aussi, vigoureuse et d'un beau vert épais. Les racines seront à coiffer la prochaine saison. je devrais apprendre au papy à les couper. Il faut prévoir mon absence, qui sait ? Lui, devrait m'apprendre à faire des photographies    et moi à poster des messages. un beau donnant-donnant.


L'érable, pour un nouvel hiver de suite, ne va pas rentrer. j'ai l'impression que ses couleurs se sont densifiées cette année encore. Il éclabousse les abords de sa belle arrogance. L'orme restera au dedans. Même si, j'ai assez envie de le laisser prendre sa vraie place. C'est son cadet qui me fait douter. Un cadet qui reste en deçà de ses envies de développement. L'orme cadet sera peigné et soigné à la fin de l'hiver. je dois le sentir plus férocement armé pour lutter contre toutes les rigueurs qui vont s'imposer à lui. Je vais me résoudre à semer des cosmos sur le dessus du jardin. Des fleurs hautes qui vont, l'an prochain, donner des couleurs à cette saison.

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