samedi 15 octobre 2011

Promenade de seize heures quarante-trois.





Le papy vient de terminer de tondre. Une des dernières tontes de l'année, sans doute. L'herbe est déjà humide mais elle nourrit, comme rarement cette année, le nez d'une belle senteur. Seules quelques guêpes solitaires traînent encore contre les murs de la façade. Les ors et les jaunes ont commencé à tomber sur la ramure des petits arbres. L'orme est pour la première fois tout en douceur. Il se laisse séduire par les rayons du soleil et ses petites feuilles ont la douceur d'un automne qui résiste à vieillir. L'érable vient de se coiffer de pourpre alors que quelques feuilles bien vertes encore lui font comme une jupe. Habit de cérémonie.



Si le Charme est déjà déplumé, déshabillé et donc nu, le zelkova déploie, entre brun clair et brun foncé, sa collection d'automne. Une belle parure. Le soleil lui donne une belle insouciance. Les dernières pommes vont bientôt tomber. Nous devons être deux pour transporter les abutilons à l'abri des gelées nocturnes. Depuis trois jours, il gèle ici. Gratter les pare-brises ou attendre que le soleil fasse fondre la fine couche d'eau glacée qui recouvre prairies et voitures. Je dois choisir. Un pain au levain cuit doucement pour nourrir les heures qui viennent. Un autre mais de viande celui-là gonfle dans le four. Les derniers haricots beurres sont passés à la casserole. C'est une belle journée de soleil vif et de ciel clair. Le papy a ramené, du boulanger de la ville, un premier cougnou. Pas de doute. l'hiver arrive doucement. Demain, il fera soleil encore. 

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