Je devais mettre en ligne des images de la belle bouffe, du bien manger qui fut le nôtre, au papy et à moi, ce soir. Nous digérons mal. Aujourd'hui, sur le coup de midi, sur le coup de l'heure d'après et de toutes les suivantes, j'ai senti plutôt me tomber dessus des lourdeurs tristes, renvoyées par les médias. Ma petite-fille a fini son examen du jour. Un examen pour lequel, selon notre complicité et notre coutume, j'ai souhaité sa réussite en allumant ici, dans la salle à manger, une bougie. Mon éveil à son éveil. Ma prière à la sienne. Elle a fini son examen sur le coup de midi. Elle a repris le bus pour remonter, seule, vers son quartier. Un bus qui est parti de là, de Liège. Du centre, de Saint-Lambert. Une poignée de minutes, à peine, après son envol, les armes, le feu, le bruit, la blessure et la mort. Personne ne peut imaginer l'histoire qui s'écrit ainsi. Personne ne peut imaginer la suite des cris, de l'abandon. Ma fille a tout de suite appelé sa fille. Elle était plus haut que la place. Rassurée. Ma fille a tout de suite appris que son fils était enfermé, en sécurité, au coeur de l'école. C'est le soir, quand tout est fini, que l'on peut manger autour de la table et se rassurer pour les autres jours.
La somme des petits instants, le lien ténu, le regard tendre, l'attention. Les envies de bien manger ou goûter simplement, curieusement. Le devoir d'élever et d'aimer. La vie dans les arbres. Les petits arbres. La vie dans le potager et les parterres. Le relevé tendre et complice de mes petits penchants, de mes habitudes, de mes petites inquiétudes et de mes grandes faims...
mardi 13 décembre 2011
Sur Liège...
Je devais mettre en ligne des images de la belle bouffe, du bien manger qui fut le nôtre, au papy et à moi, ce soir. Nous digérons mal. Aujourd'hui, sur le coup de midi, sur le coup de l'heure d'après et de toutes les suivantes, j'ai senti plutôt me tomber dessus des lourdeurs tristes, renvoyées par les médias. Ma petite-fille a fini son examen du jour. Un examen pour lequel, selon notre complicité et notre coutume, j'ai souhaité sa réussite en allumant ici, dans la salle à manger, une bougie. Mon éveil à son éveil. Ma prière à la sienne. Elle a fini son examen sur le coup de midi. Elle a repris le bus pour remonter, seule, vers son quartier. Un bus qui est parti de là, de Liège. Du centre, de Saint-Lambert. Une poignée de minutes, à peine, après son envol, les armes, le feu, le bruit, la blessure et la mort. Personne ne peut imaginer l'histoire qui s'écrit ainsi. Personne ne peut imaginer la suite des cris, de l'abandon. Ma fille a tout de suite appelé sa fille. Elle était plus haut que la place. Rassurée. Ma fille a tout de suite appris que son fils était enfermé, en sécurité, au coeur de l'école. C'est le soir, quand tout est fini, que l'on peut manger autour de la table et se rassurer pour les autres jours.
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