mercredi 8 février 2012

Rouge.



Tout est rouge ce soir. Le chou, un cabu rondouillard et gonflé, mais rouge. De la tomate, forcément rouge. Des oignons rouges. De la viande rouge de porc, une longe sympathique en apparence. J'y vais pour une recette mixée et partagée entre deux errances d'ailleurs. Je vais blanchir l'oignon et faire revenir le filet de viande avec lui dans une cuillère à café de fond de veau et un bon verre d'eau gonflé d'une cuillère à soupe de concentré de tomate, forcément rouge. Je sale et poivre avant d'ajouter une cuillère à café de billes de moutarde. C'est parti pour mijoter trois quart d'heure. Je n'ai rien dit du chou qui s'est amusé  longuement (quarante cinq minutes) du miel, de la gelée de groseille rouge (évidemment) et des pommes. Je n'ai rien dit des pommes de terre, les nicola achetées n'importe où mais pas au Champia, inaccessible sous la neige. J'aurais du tout faire sauf confiance à la grande surface. La patate est patraque. Solide mais sans la moindre saveur. Elle avale, en plus sans vergogne, les sauces qui lui sont proposées. Bref, la viande, le chou et les sauces séduisent mais l'arrogance des tubercules fades a raison de tout. Triste mais surement sauvé demain avec une recette d'assistance. Je suis déçue et le papy, très fatigué, aussi. Il est temps que cet hiver prenne une autre destination et d'autres habitudes. La Meuse vient de geler aux abords de l'écluse. Arrêter un fleuve, ce n'est pas à la portée de tout le monde.

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