vendredi 16 mars 2012

Le printemps des petits arbres.



Descendus ce matin du grenier déjà repris par les douces chaleurs, le charme et les ormes sont désormais dehors. Il faudra les pousser au salon en début de nuit lorsque la gelée sera annoncée. Toujours prévoir, en plus, quelques degrés en moins à cause de la pente et de la vallée. Laissé dans le soleil du matin, l'érable a débourré en vitesse, en deux heures à peine. je dois le protéger des rayons trop ardents. Il me faut arroser ici et peigner les racines là.





Le séjour des petits au grenier s'est soldé par une sécheresse que le début du printemps accentue. J'aime bien les regarder dans les yeux, face à face. j'aime bien les sentir se réveiller et s'ouvrir. j'aime bien les regarder se déplier. Deux journées à vingt degrés dans la brise toute légère et le travail de la nature reprend sans un mot, en silence. Les ormes ont déjà une sacrée envergure que je vais devoir contenir. Penser qu'il ne reste plus aucun de ces arbres merveilleux dans le paysage condruzien ou même ardennais. Que j'ai vu les derniers ormes géants et majestueux s'endormir au bord du Bocq, à Emptinal, il y a plus de trente ans.



Les bruits du printemps sont partout incessants. Les oiseaux font ce qu'ils peuvent pour séduire leur future compagne, les nids vont devenir ronds et confortables. On parle de faire-parts et de progéniture. Il y a de la chamaille dans les haies et des poussières s'envolent, sous le vent, des arbustes à feuillage persistant. Le gros noir est venu tomber sur la pelouse. Il a dormi plus d'une heure dans le soleil chaud. Le chat est complice de mes curiosités.

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