Je n'étais pas majeure, j'étais aux études dans le secondaire. J'avais traversé le Channel et accosté au bord des "blanches falaises" de Douvres. Il n'y avait pas de tunnel sous la mer. J'étais arrivée, en retard, après des trains ratés, chez cette brave dame de Chichester qui m'attendait. J'étais une toute jeune et toute tendre enfant qui ne savait rien de ce qu'elle venait chercher ici. Et pourtant, ici, j'ai appris la patience, une forme de respect des coutumes et des gens. Peut-être, sans doute même, ce qu'était la prière. j'ai appris la langueur du temps. j'ai appris, au petit déjeuner, à goûter à cette marmelade d'oranges qui m'était inconnue jusqu'alors. Que je me suis mise à aimer depuis.
La somme des petits instants, le lien ténu, le regard tendre, l'attention. Les envies de bien manger ou goûter simplement, curieusement. Le devoir d'élever et d'aimer. La vie dans les arbres. Les petits arbres. La vie dans le potager et les parterres. Le relevé tendre et complice de mes petits penchants, de mes habitudes, de mes petites inquiétudes et de mes grandes faims...
vendredi 16 mars 2012
Marmelade d'oranges
Je n'étais pas majeure, j'étais aux études dans le secondaire. J'avais traversé le Channel et accosté au bord des "blanches falaises" de Douvres. Il n'y avait pas de tunnel sous la mer. J'étais arrivée, en retard, après des trains ratés, chez cette brave dame de Chichester qui m'attendait. J'étais une toute jeune et toute tendre enfant qui ne savait rien de ce qu'elle venait chercher ici. Et pourtant, ici, j'ai appris la patience, une forme de respect des coutumes et des gens. Peut-être, sans doute même, ce qu'était la prière. j'ai appris la langueur du temps. j'ai appris, au petit déjeuner, à goûter à cette marmelade d'oranges qui m'était inconnue jusqu'alors. Que je me suis mise à aimer depuis.
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