samedi 26 mai 2012

Jardin public.



 Il faut tendre le poignet pour recevoir un bracelet de papier fort qui atteste de ma présence sur le site. Je suis venue voir et chercher ce qu'il me fallait encore pour parachever la construction définitive des carrés, quelques fleurs pour les quelques paniers accrochés à la façade. j'espérais  secrètement trouver mon bonheur dans quelques plants de légumes.


En vain. C'est ici la fête au jardin, pas au jardin potager. Une seule et petite exception, une jeune femme sans grand charisme tente de vendre des carrés de jardin vides et prêts à l'emploi. Elle n'a pas l'air de croire en ce qu'elle fait et ce qu'elle propose. Il faut se déplacer au delà de Gembloux pour espérer trouver les ingrédients d'un paillage nourrissant. Elle n'ouvre pas son atelier tous les jours, il faut lui téléphoner avant de se déplacer et vérifier qu'elle dispose en magasin de ce qui lui est réclamé. Bref, c'est une gentille femme qui perçoit mal ce que les autres attendent d'elle. Qui ignore, simplement, que la vie est faite d'exigences et d'investissements personnels. Quelques bulbes arrogants et beaucoup d'objets nunuches à laisser traîner dehors pour faire croire que le jardin est lieu de vie et d'émotion. Le public est naïf et crédule, très carolo dit le papy. Le vendeur d'ail se taille un beau succès personnel en tressant, devant le public, les fanes des gousses du condiment. Toujours une odeur de viande trop grillée et une fumée de qui traverse le jardin aux fleurs de couleurs. Pas trop de plaisir à traîner ici et surtout rien pour le potager. Quelques cerises d'Espagne, bien plus corsées que celle d'Italie, toute proches. Je dois me résoudre à retourner chez mon habituel et généreux pépiniériste. Trouver de la paille et quelques derniers plants. Un chou-fleur, quelques betteraves.

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