A ce moment de la saison des fraises, les grosses pansues du bord de Meuse ont passé la main aux confiturières. Moins nobles et plus discrètes, ces dernières ont souvent renoncé à séduire par la saveur et la senteur. Miracle pourtant.
Le maraîcher des quatre vents m'oblige à goûter celles-ci. Bien sûr, s'excuse-t-il, le calibre du fruit est petit mais goûtez… Allez, goûtez. Un beau mirage. La saveur parfaitement sucrée du fruit à son meilleur de lui-même est longue en bouche, on parle de la fraise comme d'un vin. J'en prends une deuxième pour m'assurer de la richesse de ce que l'homme hilare m'offre. Le papy en leste son verre de vin du repas, il en mange par poignées. Heureux. Les meilleures et de loin de toute la saison...
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