Dans une sauteuse, mettre le beurre et l'huile, ajouter l'échalote, faire revenir ajouter les filets de poulet coupés en dés, les laisser revenir une poignée de minutes. Pendant ce temps, mélanger la moutarde et la crème fraîche. Lorsque le poulet est doré ajouter le mélange et laisser cuire un quart d'heure à feu doux. J'ai demandé au papy s'il souhaitait manger les escalopes de poulets fermiers des Landes avec des frites ou du riz. Il a marqué une préférence volubile pour les pommes de terre plongées en graisse. J'en ai profité pour revoir mes classiques. Comment réussir la cuisson des frites. Il s'est écoulé bien du temps depuis que, jeunes tourtereaux, nous allions croquer la frite après la séance de cinéma, au bout du boulevard Tirou à Charleroi, chez Robert. Une cuisson parfaite, des pommes de terre coupées dans l'axe et la longueur, une cuisson en deux temps et patience. La moutarde était gratuite pour accompagner les frites et la mayonnaise, pas encore industrielle, valait à la cuillère cinq francs. Pas de brochettes à l'époque mais quelques boulets savoureux. De la viande hachée, non pas trempée dans la graisse mais cuite à la poêle, refroidie et succulente. La cuisson des frites donc. Tremper deux minutes dans l'eau bouillante les pommes de terre coupées en lamelles. Les essuyer et les cuire cinq minutes à cent-cinquante degrés. Laisser reposer. Ne réveiller la cuisson que lorsque les escalopes de poulet sont bien dorées. A cent quatre-vingt degrés. Laisser frémir et chanter. Danser et bronzer. Nous avons en nous la culture des frites. Puissions-nous la transmettre à nos petits avant qu'ils ne sombrent devant les big-big-burgers et qu'ils pensent que les frites sont ces bâtonnets secs et raides qui résonnent contre le carton des emballages colorés des fast-foods qui, refroidis, n'ont plus que l'allure des chips. Les frites de ce soir sont gonflées de leur amidon et goûtent le désir, la tendresse, la complicité. J'aime bien quand le papy a des envies de vieux. Il ne manque que l'emballage triangulaire… On disait quand nous étions jeunes "le sachet" … Vous ai-je dis que les cervelas de l'époque étaient rouges et magnifiques.
La somme des petits instants, le lien ténu, le regard tendre, l'attention. Les envies de bien manger ou goûter simplement, curieusement. Le devoir d'élever et d'aimer. La vie dans les arbres. Les petits arbres. La vie dans le potager et les parterres. Le relevé tendre et complice de mes petits penchants, de mes habitudes, de mes petites inquiétudes et de mes grandes faims...
samedi 25 août 2012
Poulet sauce moutarde et frites.
Dans une sauteuse, mettre le beurre et l'huile, ajouter l'échalote, faire revenir ajouter les filets de poulet coupés en dés, les laisser revenir une poignée de minutes. Pendant ce temps, mélanger la moutarde et la crème fraîche. Lorsque le poulet est doré ajouter le mélange et laisser cuire un quart d'heure à feu doux. J'ai demandé au papy s'il souhaitait manger les escalopes de poulets fermiers des Landes avec des frites ou du riz. Il a marqué une préférence volubile pour les pommes de terre plongées en graisse. J'en ai profité pour revoir mes classiques. Comment réussir la cuisson des frites. Il s'est écoulé bien du temps depuis que, jeunes tourtereaux, nous allions croquer la frite après la séance de cinéma, au bout du boulevard Tirou à Charleroi, chez Robert. Une cuisson parfaite, des pommes de terre coupées dans l'axe et la longueur, une cuisson en deux temps et patience. La moutarde était gratuite pour accompagner les frites et la mayonnaise, pas encore industrielle, valait à la cuillère cinq francs. Pas de brochettes à l'époque mais quelques boulets savoureux. De la viande hachée, non pas trempée dans la graisse mais cuite à la poêle, refroidie et succulente. La cuisson des frites donc. Tremper deux minutes dans l'eau bouillante les pommes de terre coupées en lamelles. Les essuyer et les cuire cinq minutes à cent-cinquante degrés. Laisser reposer. Ne réveiller la cuisson que lorsque les escalopes de poulet sont bien dorées. A cent quatre-vingt degrés. Laisser frémir et chanter. Danser et bronzer. Nous avons en nous la culture des frites. Puissions-nous la transmettre à nos petits avant qu'ils ne sombrent devant les big-big-burgers et qu'ils pensent que les frites sont ces bâtonnets secs et raides qui résonnent contre le carton des emballages colorés des fast-foods qui, refroidis, n'ont plus que l'allure des chips. Les frites de ce soir sont gonflées de leur amidon et goûtent le désir, la tendresse, la complicité. J'aime bien quand le papy a des envies de vieux. Il ne manque que l'emballage triangulaire… On disait quand nous étions jeunes "le sachet" … Vous ai-je dis que les cervelas de l'époque étaient rouges et magnifiques.
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