Il y a déjà deux années, j'écrivais: Aujourd'hui, retour, en fin de journée, des obsèques de Constant. Une cérémonie toute de tendresse. Des gens venus témoigner avec une immense sincérité et souvent de lourdes larmes qu'il avait une place dans leur vie. je crois que l'on ne sait jamais trop la place que l'on occupe dans la vie des gens. Perdus de vue depuis plus de trente ans parfois, j'ai retrouvé des sourires amis d'hier, confiants ou las aujourd'hui. Nous avons tous stupidement vieillis mais nous évitons de nous dire autre chose que tu as l'air en pleine forme.
Ca sert à ça les enterrements. A réveiller les braises. Le curé est volubile et précis. Le déserteur, de Vian, par Mouloudji pendant l'offrande. Pour sortir, Becaud... Et maintenant que fais-je faire de tout ce temps que sera ma vie ? Je vais brûler la terre entière mais la terre sans toi c'est petit... Et puis ce moment superbe, nous glissons vers le cimetière à pied. Dans une paisible marche de partage, entre des haies vertes, des prairies et des potagers, sans déranger bétail et oiseaux. Obligeant, pour une fois, les voitures à se ranger sur le bas côté. Le soleil est venu réchauffer la promenade. C'est un instant délicat où l'on se sent proche les uns des autres. La longue table est dressée pour tous. Les langues se délient et racontent, les dents croquent et chacun fait ce qu'il faut pour promettre à l'autre de le revoir au plus tôt. En sachant, bien sûr, que le plus tôt ne peut rien contre le trop tard. Une pensée, un instant, un soupir, une larme. Je t'embrasse, tante Jo.
Ca sert à ça les enterrements. A réveiller les braises. Le curé est volubile et précis. Le déserteur, de Vian, par Mouloudji pendant l'offrande. Pour sortir, Becaud... Et maintenant que fais-je faire de tout ce temps que sera ma vie ? Je vais brûler la terre entière mais la terre sans toi c'est petit... Et puis ce moment superbe, nous glissons vers le cimetière à pied. Dans une paisible marche de partage, entre des haies vertes, des prairies et des potagers, sans déranger bétail et oiseaux. Obligeant, pour une fois, les voitures à se ranger sur le bas côté. Le soleil est venu réchauffer la promenade. C'est un instant délicat où l'on se sent proche les uns des autres. La longue table est dressée pour tous. Les langues se délient et racontent, les dents croquent et chacun fait ce qu'il faut pour promettre à l'autre de le revoir au plus tôt. En sachant, bien sûr, que le plus tôt ne peut rien contre le trop tard. Une pensée, un instant, un soupir, une larme. Je t'embrasse, tante Jo.
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